Ni John Major, ni les experts anglais n'ont fléchi Bruxelles : l'embargo totale sur la viande bovine en provenance de Grande-Bretagne est confirmée par l'instance européenne.
Se pose désormais le problème de la destruction du cheptel britannique. Le gouvernement l'envisage sérieusement. Les agriculteurs s'y opposent proposant via leurs syndicats un plan consistant à abattre d'abord les bêtes les plus âgées. Le ministre britannique de l'Agriculture, s'oppose lui fermement à une destruction totale de la population bovine, estimant que la consommation par l'homme de la viande de boeuf "n'entraîne qu'un très petit risque". La décision finale est suspendue à l'avis de Bruxelles en la matière. Le président Jacques Chirac a déclaré à la sortie du Conseil des Ministres être favorable "à l'idée d'un soutien financier" de l'Europe pour l'abattage des troupeaux britanniques.
Cette situation provoque un effondrement du marché de la viande bovine. En France même, on estime de -20% à -35% les incidences sur la consommation de viande de boeuf. Pour parer au problème, la viande française sera vendue, dés la semaine prochaine, avec un label tricolore.